Carnet noir: Jean-Marie Deceuninck nous a quittés

L’homme qui a lancé le Handball à Dunkerque dans les années ‘60 à l’école du Parc de la Marine s’est éteint paisiblement à l’âge de 88 ans le 25 février à son domicile de Coulanges les Nevers.

Ses obsèques auront lieu le 5 mars à 10h30 au centre évangélique protestant rue de la Jonction à Nevers (58000).

Le président Jean-Pierre VANDAELE et les membres du Conseil d’Administration, les joueurs professionnels et le staff technique, les licenciés de la section amateur et les éducateurs, les permanents et les bénévoles de l’USDK , présentent à son épouse Martine et à ses fils Manuel et Jean-François, ainsi qu’à tous ceux qui lui sont proches, leurs condoléances les plus attristées.

L’USDK n’oubliera jamais tout ce que le club doit à Jean Marie. Qu’il repose en paix.

 

Retrouvez ci-dessous la dernière interview qu’il avait donné à la Voix du Nord à l’occasion du titre de champion de France conquis par l’USDK en mai 2014.

Jean-Marie, êtes-vous fier de voir Dunkerque avec le titre ?

« Bien sûr. Mais ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir initié une formation continue. Les joueurs minimes sont un jour devenus des seniors, des entraîneurs et des arbitres, des dirigeants. Et tout s’est enchaîné. »

Qu’est-ce qui est le plus surprenant cinquante-six ans après pour ce club que vous avez créé ?

« Les structures ! À mon époque, les clubs existaient par l’implication d’une ou deux personnes. Désormais, les clubs sont professionnels et c’est autre chose. »

Pourquoi Dunkerque est-il vite devenu un fief de hand ?

« Nous avions des jeunes de qualité, mais c’est avec les filles que nous nous sommes fait connaître. Jean-Marie Lemoine a été un précurseur quand il a réussi à entraîner ses féminines quasiment tous les jours, alors que les autres équipes de l’élite ne s’entraînaient encore souvent que deux fois par semaine. »

Et les garçons ont pris leur essor comment ?

« Quand la ville nous a permis de recruter André NITA au début des années 1970. Dédé était international A, à Billy-Montigny. Comme entraîneur-joueur, il a fait accéder l’équipe en N3, puis en N2. Il s’est ensuite reconsacré à son rôle de joueur et c’est Régis GIUNTA qui a réussi à nous faire monter parmi l’élite pour la première fois, en 1982. »

Quand avez-vous pris conscience que Dunkerque était devenu un grand club ?

« La première fois que nous avons battu le grand Montpellier. Je me suis dit que Dunkerque était un club de haut niveau. »

Une dernière question : à quand votre abonnement à une chaîne câblée pour suivre le handball plus souvent ?

« Je n’ai même pas Internet ! Non, je vais continuer à suivre les exploits dunkerquois via la presse, et quand les chaînes publiques diffuseront un match. Mais si le handball est un sport majeur aujourd’hui, c’est avant tout grâce à l’équipe de France. »